Croisière sur le Mékong (J3)

Lors de notre départ à 8h, la brume nappe la vallée du Mékong d’un voile que le soleil mettra 2h à dissiper.

Les vignettes de photos qui isolent un morceau du paysage ne rendent pas la majesté des lieux et la complétude de la perception sur 360 degrés : depuis ce bateau, c’est beau partout où qu’on tourne la tête. Pas un fils électrique. Comme si nous étions revenu au temps d’avant l’ère industrielle. La vraie nature retrouvée.

Le Mékong se montre tour à tour étroit, puissant, désert, cisaillé de paravents de rocs noirs, de feuilletage de schistes et de récifs en socs de charrue.

Cette clôture souple et solide est réalisée en bambou, et, comme vu hier avec les cornacs, font penser aux rêves d’autosuffisance. C’est le pays des boeufs à la plage au bronzage chocolat. Que mangent-ils, il n’y a pas un brin d’herbe sur la sable ? Tous ces ocres, ces marrons, ces jaunes brillent au milieu de cette mer de verdure.

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Nous nous arrêtons pour visiter un village,

dsc_0015mais nous faisons partie des 4 ou 5 personnes qui trouvent cette attitude intrusive  et restons à bord à discuter et faire connaissance avec ces passagers, notamment un couple du Grau d’Agde. Les gamins du village viennent mendier avec quelques bracelets fantaisie… puis repartent à leurs jeux. La femme du capitaine retrouve quelques copines…

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« La nature est un temple où de vivants piliers, laissent parfois sortir de confuses paroles ;

« L’homme y passe au milieu de forêts de symboles qui l’observent avec des regards familiers.

« Comme de longs échos qui de loin se confondent dans une ténébreuse et profonde unité,

« Vaste comme la nuit et comme la clarté, les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

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Au confluent avec le Nam Ou, les montagnes karstiques aux falaises abruptes entrent en correspondance avec les images enfouies que nous avons de l’Asie (d’où la citation au-dessus).

…nous faisons escale aux grottes de Pak Ou, amoncellement de statues sans beauté, dans un environnement sale et mal entretenu qui tranche avec la qualité d’ordre et de soin observée en Thaïlande. Le flot des touristes qui n’y est ordinairement peu enclin, ne risque pas de faire preuve de respect… (oui, les photos sont cadrées avec beaucoup de patience, en fait ça grouille de monde ! ). Lieu sans intérêt si ce n’est les deux marques signalant la hauteur des crues de 1966 et 2008, au moins 15 mètres au-dessus du niveau actuel. Et le cadre des falaises karstiques…

Puis achevons les derniers kilomètres avant Luang Prabang en zone plus habitée, au milieu des récifs signalés par des balises en béton. Ces derniers km sont absolument magnifiques, féeriques.

Quelle croisière magnifique ! Un véritable retour aux sources. La Nature à l’état pur.

5 réflexions sur “Croisière sur le Mékong (J3)

  1. Merci à tous les 2 pour ces très jolies photos ,commentaires et même plus véritable guide pour gentils voyageurs virtuels et rêveurs ..qui égayent notre triste hiver ..on suit votre voyage-feuilleton avec plaisir en attendant de vous entendre de vive-voix .Profitez-en bien en attendant !Gros bisous à vous 2.

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